Moko, parures féminines
Festival du lin et de l’aiguille – Eglise de La Chapelle sur Dun
Seine-Maritime – 2015
Centre culturel Pierre Fabrègue Saint Yrieix la Perche
Haute-Vienne 2016
Moko, Parures Féminines
« douze dizaines de chemises de jour, six douzaines en toile très fine et six en baptiste. Autant de chemises de nuit. Deux douzaines de jupons courts pour la promenade ; six jupons de bal en mousseline à longue traîne et douze jupons de robe de chambre… » (Le Guide des convenances, édité par Le Petit Echo de la mode, 1920).
Souvent associé à la dot, le trousseau avait à la fois une valeur pratique et symbolique. Il témoignait de la situation financière de la famille et du soin qui avait été donné à l’éducation de la jeune fille. Le tatouage Maori féminin situé sur le menton est identitaire, il marque la lignée et le rang social de la femme qui le porte c’est aussi un ornement de séduction. Seuls certains hommes initiés pouvaient tatouer les femmes suivant des rites bien précis.
J’ai transposé des tatouages Maori féminin sur des chemises anciennes et contemporaines pour établir une passerelle entre nos cultures. A la façon d’un calque qui vient se superposer, le motif sur la peau, la broderie sur la chemise comme une seconde peau, jumelle des femmes d’ici et d’ailleurs, Moko et broderie témoignent de la disparition de ces territoires identitaires jadis occupée par les femmes.